L'art de tuer au féminin

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II- Ilse Koch, « la chienne de Buchenwald »


A - Histoire :

 

De 1939 à 1945 en France et partout dans le monde, éclate la Seconde Guerre Mondiale, suite à l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne et aux agressions du totalitarisme. Au début de cette guerre sont construits des camps de concentration en Pologne puis avec le temps un peu partout dans l’Europe. Sont envoyées dans ces camps toutes les personnes se révoltant contre le régime nazi. Quelques années plus tard à cause du projet macabre d’Hitler de vouloir purifier le peuple allemand en éliminant les peuples dits « inférieurs » des camps d’extermination sont construits pour mettre à exécution la « solution finale », les juifs sont envoyés en masse dans ces camps de la mort. Dans ces camps de concentration souvent dirigés par des nazis assoiffés de sang et de barbarie, de nombreux crimes furent commis. Parmi les plus célèbres d’entre eux figurent ceux de la directrice et de plus femme d’un général : Ilse Koch.
Cette femme naît le 22 septembre 1906 dans le village allemand Dresde. Elle était la fille d’un agent de maîtrise d’usine, pendant sa jeunesse son entourage la décrit comme une enfant heureuse et polie. A 15ans, elle entre dans une école de comptabilité, puis devient bibliothécaire. 
En 1932 elle s’engage auprès du parti nazi à l’aide d’amis dans les organismes SA (section paramilitaire). En 1934, elle se marie à Karl Otto Koch, cadre du parti nazi, de 1934 à 1942 il travaille dans dix camps de concentration et en dirige sept dont Sachsenhausen, Esterwegen, Buchenwald et Majdanek. En 1936 elle intègre le camp de Sauchsenhausen près de Berlin en tant que garde et secrétaire.
En 1937, elle entre au camp de Buchenwald grâce à son mari, elle est vite influencée par sa puissance naissante et les idées promulguées par son mari et commence donc à torturer les prisonniers. Des rumeurs courent parmi les prisonniers, selon eux ce serait elle qui sélectionnerait les plus belles pièces de peaux humaines tatouées. Les peaux serviraient par la suite après les avoir tannées et traitées, à faire des abajours ainsi que des couvertures de livre, des gants …

 Suite à une enquête menée des preuves prouvant l’implication de Karl Koch dans une sorte de réseau mafieux et sur les actes de barbarie menés sur les prisonniers sont mises en évidence par l’enquêteur SS Morgen. Mais Karl Koch fort de son amitié avec Himmler (chef de la SS) et de Heinrich il écope de 4jours d’arrêt de rigueur et est affecté dans un nouveau camp. En effet en septembre 1941 Karl Koch est transféré au camp de Majdanek en PologneIlse Koch restée à Buchenwald serait devenue la maitresse de Waldemar Hoven, médecin chef SS de Buchenwald (qui participe aux expériences médicales, aux assassinats de malades, aux sélections pour l’extermination) et d’Hermann Florstedt le commandant adjoint.                                                                               En 1943 Isle et Karl Koch sont arrêtés par la justice SS. Suite à une nouvelle enquête menée, Karl est accusé de détournement de fond, faux et usage de faux, et de destruction de documents officiels, il sera fusillé deux ans après. Ilse  contre qui la justice avait requis 5ans de prison, est acquittée.
Son répit est  toutefois de courte durée car elle se fait arrêter et juger par le tribunal américain de Dachau du 11 avril 1947.  Elle est accusée d'avoir violé les lois de la guerre: entre autres, en choisissant les prisonniers tatoués devant être exécutés pour satisfaire son amant Waldemar… L'ancienne "kommendeuse", qui tentait de se faire oublier dans un coin de campagne ouest-allemand, est arrêtée. Elle fait partie des 31 criminels jugés de Buchenwald. Au cours du procès elle tente de mentir encore une fois, mais les preuves et les témoignages retenus contre elle sont irrévocables. Une série de pièces à conviction trouvées dans les armoires du service de pathologie de Buchenwald à la libération du camp en avril 45 est présentée :

-  La première  pièce est un fragment de peau tatouée de 13 x13 cm, représentant une tête de femme, un marin et une ancre.

- La seconde pièce, d'une surface à peu prés identique (14 x13 cm) porte plusieurs ancres et la tête d'un homme.

- La troisième pièce, beaucoup plus grande (44 cm à la base, 30 cm en haut et 46 cm de hauteur) a été prélevée sur le torse d'un homme. Elle porte un grand oiseau aux ailes déployées de 28cm surplombant St Georges terrassant un dragon, dont les flammes sortent de la gueule.

 

( Annexe 1 : Photos du procès de Dachau : les peaux tatouées.)

 

 

- La quatrième pièce  est la tête réduite d’un inconnu.

 

( Annexe 2 : Un « souvenir » réalisé par les SS : la tête réduite d’un prisonnier.)

 

Mais après seulement deux ans d’emprisonnement, coup de théâtre : elle est libérée par le gouverneur Américain, le général Lucius Clay. Selon lui les faits reprochés à Ilse Koch « ne méritaient pas une si lourde peine », pour lui le crime et la tortue simple d’européens est passible de quatre ans d’emprisonnement au maximum. Cette décision a vivement choqué l’opinion publique antifasciste en Allemagne, en France et même aux Etats-Unis. Mais son jugement n’est pas partagé  par les allemands étant donné que parmi ses victimes figurent également des citoyens allemands, elle est donc emprisonnée une seconde fois. Un procès a lieu à Augsbourg en novembre 1950 au cours duquel elle nie à nouveau toutes les accusations retenues contre elle et se présente comme une bonne mère de famille et une femme ordinaire. Mais le tribunal révèle que des abats jour ont été retrouvés à l’intérieur du camp ; donc après l’audition de 243 témoins elle est condamnée le 15 janvier 1951 à la prison à perpétuité.                                                                                                                      

Elle se suicide dans la prison bavaroise pour femmes de Aichach en 1967.





B- Pierre Durand

 

 Le livre écrit par pierre Durand ; édité aux éditions temps actuel, de la collection la vérité vraie « la chienne de Buchenwald »  est un livre  qui raconte dans les moindres détails et avec une grande précision la vie de cette femme cruelle et sans pitié dont nous avons parlé précédemment, Ilse Koch.

 

a -Points communs et différences avec les informations trouvées (sur internet et autres sources)

Au cours de mes recherches j’ai mis un certain temps pour faire le tri sur les différentes informations données par les sites, qui étaient pour la plupart floues et peu fiables. Le livre de Pierre Durand à ma grande surprise n’était pas romancé. Il m’a  donné suite à sa lecture des informations justes et précises sur cette femme, son caractère, sa vie…

Le premier passage du livre qui a attiré mon attention (chap2) est celui dans lequel l’auteur aborde le sujet de la construction de la villa Koch. Il dénonce l’horreur qu’a été ce chantier titanesque mené par les prisonniers du camp. De nombreux témoignages apportés par les prisonniers confirment sa cruauté et ses abus de pouvoir. Ce fut elle qui surveilla ce chantier de jour comme de nuit en veillant à ce que les travaux avancent dans des conditions des plus pénibles pour les détenus. Ce chantier fut la cause de la mort de nombreux prisonniers qui y travaillèrent à ce moment là.

 

Dans le livre l’auteur nous dévoile aussi un aspect peu connu de la vie de cette femme : sa vie familiale. En effet nous apprenons dans le chapitre troisième qu’Ilse Koch donna naissance à un garçon Artwin le 17 janvier 1938. Elle donne naissance le 26 avril 1939 à son deuxième enfant, une fille nommée Gisela. Le 11 décembre 1940 elle donne naissance à un troisième enfant, Gudrun qui meurt le 28 mars 1941. Ilse  n’avais pas l’instinct maternel, c’était une mère qui ne s’occupait jamais de ses enfants, elle a souvent fait appel à sa demi-sœur  Erna Raible pour s’occuper de ses enfants, celle-ci témoigna d’ailleurs contre elle au procès d’Augsbourg. D’après elle et d’autres témoins, Ilse avait un problème avec l’alcool, tous s’accordèrent pour dire qu’elle buvait sec et qu’elle était très souvent ivre. Pendant qu’elle était en prison en attendant son procès qui avait lieu à Dachau, elle mit au monde un dernier enfant nommé Uwe né en 1947 et dont le père était le criminel Friedrich Schäfer.

 

Le dernier passage qui à attiré mon attention est celui dans lequel l’auteur parle des derniers jours d’Ilse Koch dans la prison pour femme de Aichach (chap8). Ilse Koch était apparemment totalement réfractaire au système de cette prison qui pourtant faisait tout pour changer le quotidien de ses pensionnaires. Les chambres étaient individuelles avec des sanitaires, des réunions pour les détenus étaient organisées, mais Ilse refusait d’y participer. Le 2 septembre 1967 une infirmière en rentrant dans sa cellule trouve le corps de cette femme pendue à  l’aide de bouts de draps à la porte de sa cellule. Son mal de vivre est confirmé par une lettre envoyée à son fils Uwe peu de temps avant sa mort « Je ne puis rien faire d’autre : la mort sera pour moi la délivrance. »

 

b- L’analyse, le point de vue de l’auteur :

 

Dans ce livre, à chaque passage l’auteur essai de démonter de quelle manière le contexte de l’Allemagne nazie pendant la seconde Guerre Mondiale à amenée cette femme à commettre de tels crimes. L’auteur s’interroge : «  pourquoi une petite dactylo de Dresde que rien ne destinait aux bas fonds du crime est-elle devenue « la chienne de Buchenwald » ? ». Il L’associe au diable et à la puissance de par ses longs cheveux roux. Dans le chapitre huit il dira « les années passent ses cheveux blanchissent. Elle cherche à faire réviser son procès. Elle cherche à faire parler d’elle, à tirer argent de tout… ». Il associe son vieillissement à la perte de son pouvoir, de son charme et surtout à la fin de tous ces meurtres et de cette torture inutiles. D’après lui Ilse Koch n’avait aucun problème mental qui aurait pu lui faire commettre de tels crimes sans qu’elle  ne soit saine d’esprit ou inconsciente de la réalité, l’auteur caractérise juste ses traits de caractères, pour lui Ilse Koch est « l’image de la perversion sadique, elle n’est pas une femme ordinaire mais une créature d’un autre monde, absolument inhumain. ».                                                                                                                               

D’autre part l’auteur essai d’analyser les actes de cette femme par la politique nazie mise en vigueur à cette période. En effet, il justifie jusqu’au pourquoi du choix des gardiens SS, du nombre et de l’endroit où les prisonniers doivent être tués, au pourquoi de faire une collection de peaux humaines tatouées.



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